Les heures ne semblent pas en finir, il n'est encore que 17 heures et pourtant j'ai l'impression d'avoir passé plus de huit heures dans le lycée. Les cours s'enchainent à une lenteur incroyable. Je marche dans les couloirs avec plus de fierté et de confiance en moi que ce que j'ai pu faire auparavant, il y a encore quelques mois je marchais tête baissé, une boule au ventre à la simple idée de sentir un regard se posait sur moi. Je réalise désormais à quel point l'avis des autres m'a toujours été futile et inutile. C'est toujours très drôle de voir à quel point les gens qui on passait des années à vous faire du mal, à dire les pires horreurs à votre passage dans le couloir peuvent vous désirez en quelques secondes. J'avance dans une petite robe bleu les cheveux attachés avec un veston sans prendre gare à ce qui se trouve autour de moi. Je salut quelques personnes, des amis, présent depuis toujours et ce peut importe le poids que je pouvais peser à l'époque et désormais. Les gens diraient qu'il s'agit de ma part d'un besoin de plaire à tout prix alors que je vois juste un besoin de me plaire à moi simplement. Déposant mes livres dans mon casier, je prend le chemin de la bibliothèque souvent vide à cette heure. Elle me permet de passer un moment seule dans des livres que j'affectionne. Je pointe ma carte à l'entrée en me dirigeant vers la littérature anglaise mais surtout ancienne qui est l'une de mes favorites. Je sais déjà que je vais poser mes yeux sur un ouvrage de Shakespeare, sa poésie m'habitant en quelques secondes à peine comme éprise de chacune de ces lignes avec une passion dévorante. Je frôle de mes doigts la couverture de Roméo et Juliette, espérant qu'un jour je puisse ressentir ce genre de feu ardent. J'essaye de ne pas passer trop de temps là, sachant que c'est une chose futile. Je m'installe sur le sol du rayon me plongeant corps et âmes dans les lignes alors que je m'étais presque promis de ne pas le lire à nouveau. Les minutes défilent sans que je ne puisse m'en rendre compte, finissant par fermer le livre une fois fini je relève les yeux, il fait plus sombre et en lisant l'heure affiché sur l'horloge je réalise que j'ai passé un peu trop de temps ici vingt heures trente il ne doit plus y avoir personne dans le lycée, je me lève rangeant l'ouvrage avant de me diriger vers la porte de la sorti " Et merde .. " je soupire en voyant que la porte est fermé à clé et que la dirigeante de la bibliothèque à du s'absenter un moment. Je me tourne avant de sursaute " Non mais ça va pas " je soupirais en voyant s'affichait le visage de Priam, ce n'est décidant pas ma soirée. Je me calme doucement avant de reculer de la porte n'aimant pas cette si petite distance entre nos deux corps " Toi .. ici ? laisse moi deviner, c'est ici que tu donne rencard à toutes les filles assez stupide pour t'accorder un peu d’intérêt ? " il est devant moi avec son sourire craquant alors que je ne peux pas m'empêcher d'éprouver une sorte de haine et de rancœur à son égard alors qu'il m'arrive de penser un peu trop à lui. Je soupire une seconde fois réalisant que nous sommes coincé ici toutes les deux pour un temps que j'ignore encore " Je vais par la et tu va de l'autre coté et ça sera parfait " je prend mon chemin m'installant un peu plus loin sur une chaise, attendre il n'y que ça à faire.

J’ai passé tellement de temps dans cet endroit que je pourrais presque me guidé dans les allées les yeux fermés et pourtant pour la première fois de ma vie mon unique envie est de sortir d’ici. Après avoir passé quelques heures à lire des livres en tout genre, me voilà contre la porte à supplié je ne sais quel dieu de me l’ouvrir et en quelques secondes mes yeux se posent sur ce mec, celui qui as pourri ma vie pendant un bon moment et la simple idée de passer une heure avec lui me rend un peu dingue. Je le fixe dans les yeux en soupirant, je n’éprouve aucune haine loin de la juste un immense mépris. En réalité c’était à cause de ce genre de personne que je n’avais jamais eu confiance en moi, le regard qu’il me lançait alors que je passais dans le couloir me rendait souvent dingue, la façon dont il posait les yeux sur mon regard avec ce rictus de moquerie sur son visage qui me causait toutes les larmes du monde dans les toilettes du lycée ou dans le fond de ma chambre. Cela avait été sans doute l’une des personnes que j’avais hais le plus au monde et le regard que je lui avais lancé la première fois où il m’avait parlé dans mon nouveau moi en disait long sur ce que je ressentais. Je souris doucement « J’ai fait l’école du rire » c’était purement ironique bien sûr mais il avait le don de me mettre sur les nerfs et l’idée de passer dix minutes en sa compagnie me faisais soupirait. J’espérais juste qu’il ne soit pas si idiot que ce que je pensais de lui. Je posais mon sac sur la table avant de m’assoir sur une chaise levant les yeux vers lui « Et bien c’est moi qui y vais » peut-importe l’endroit, je voulais juste ne pas qu’il soit à côté de moi et qu’il soit juste loin. Je pris à nouveau mon sac sur mon épaule en me levant lorsqu’il m’annonça que nous étions coincé ici pour la nuit « Et bien bonne nuit » je fis quelques pas en soupirant face au regard qu’il m’avait lancé quelques secondes auparavant. C’était tellement frustrant de savoir qu’il était dans les parages et qu’il n’allait sans doute pas lâcher l’affaire de cette façon, je me tournais vers lui « Tu en as pas marre ? Tu as passé deux ans à me pourrir la vie, tu comptes aussi pourrir ma soirée ? » j’étais toujours affreusement froide avec lui, un bloc de glace incapable d’exprimer quelques choses de bon à son égard.