Rumour has it Skinny.lOve

Cela faisait environ trois ans que la jeune femme avait incorporé la police. Une bonne réputation de par son défunt père et parce qu’elle avait eu les meilleurs notés féminines pendant ses cours. Elle avait monté rapidement en grade pour atteindre le poste qu’elle avait maintenant depuis un an. Résolvant beaucoup d’affaires et faisant preuve d’un sang-froid sans pareil. Comme si elle n’avait pas le moindre sentiment, en apparence, parce que ce n’était pas du tout le cas. Elle voulait à tout prix éviter à d’autres jeunes filles comme elle de vivre l’enfer qu’elle avait vécu avec son beau-père. Personne ne savait. Elle n’avait pas porté plainte réellement, elle n’avait pas porté l’affaire en cours suprême. Une seule fois elle avait voulu le dénoncer et les viols étaient devenus de plus en plus fréquents. La brune avait décidé de ne plus parler, de ne pas parler de cela, voulant éviter les rapports sexuels qui ne semblaient pourtant jamais vouloir cesser. C’est pour cette raison qu’il y avait un petit dossier sur son affaire, elle qui pensait en avoir effacé les traces complètement. Cela n’avait pas pu échapper à son partenaire d’enquête qui faisait affaire avec elle sur les affaires de viols et de meurtres importants. Parlant d’Adrian. La jeune femme ne savait pas comment elle devait se sentir quand elle se trouvait en face de lui. Si au début ce n’était qu’une question d’amusement pour la jeune femme, maintenant elle commençait à penser qu’il y avait un peu plus. Une sorte de chimie et il lui plaisait. Elle n’était pourtant pas le genre de femme de qui on s’entichait. La jolie brune n’amenait que des problèmes. Ne connaissant rien d’autre que tout ce qu’elle avait connu tout au long de son enfance, le sexe. Elle ne se voyait pas beaucoup de qualité en fait. Son beau-père n’avait fait que lui vanter les mérites de son corps et c’est lui qui avait fait d’elle la femme qu’elle était maintenant. Ne connaissant que la séduction, sans attache, manquant de confiance en elle, mais en possédant beaucoup en même temps. Une énigme. Une femme infidèle qui ne pourrait jamais réellement guérir. C’est ainsi qu’elle se voyait, mais c’était beaucoup plus complexe. La jeune femme tentait d’éviter l’enquêteur. Lui qui avait le don de la mettre à l’aise, de la troubler et de la séduire. Elle n’aimait pas se sentir de la sorte. Sa confiance en les hommes était moindre et elle ne savait pas ce qu’il voulait d’elle.

Ce soir, elle faisait du temps supplémentaire pour son plus grand plaisir. Après des mois qu’enquête, elle avait fini par trouver le violeur en série qui s’en prenait à des jeunes filles dans la fleur de l’âge, trop jeune. Elle savait ce que c’était et elle ne pouvait que souffrir de ce qu’il pouvait leur avoir fait subir. Megan avait entendu que le centre de police soit vide pour se diriger vers la cellule temporaire, le temps qu’on mette ce fou en prison. Son arme posée dans son holster, la jeune femme se dirigeait vers la cellule où il était enfermé. Elle avait envie de lui mettre une balle entre les deux yeux, mais elle ne le ferait pas et la jeune femme n’avait pas la moindre envie de finir sa vie en prison. Megan n’avait pas le droit de se trouer là et ce n’est pas la première fois qu’elle allait gratifier les voleurs de sa visite nocturne. Le silence était de mise et la jeune femme se posait devant les barreaux, posant son regard empli de haine sur lui. La jeune femme portait un simple jeans noir, un haut blanc ouvert sur sa poitrine et ses longs cheveux bouclés tombaient le long de son dos. Son arme à sa ceinture. Elle détestait tellement d’hommes sur terre et elle ne faisait que ce boulot pour se sentir un peu soulagée qu’ils ne puissent plus abuser de qui que ce soit. « -Alors gros porc. J’espère que ta cellule est pas trop confortable. » Elle marquait une pause en prenant son arme entre ses doits et en déverrouillant la porte pour le rejoindre. Elle prenait soin de pointer son arme sur sa tête, question qu’il ne lui file pas entre les doigts. Pas question qu’il aille où que ce soit celui-là. « -Tu sais quoi? J’ai des contacts en prison et crois moi, je vais m’assurer que des beaux mecs bien membrés viennent abuser de toi. Juste pour que tu vois ce que ça fait. Je suis certaine que tu vas apprécier.» Un sourire passait sur le visage de la jeune femme. Lui? Il se contentait de lui dire des trucs méchants et vulgaires. Elle n’en avait rien à faire. La policière faisait un autre pas vers lui et venait lui asséner un coup de fusil, avec le revers de celui-ci. Un bon coup sur la mâchoire question qu’il tombe sur le sol. « -Ça va t’apprendre à violer des filles innocentes. Si c’était que de moi, je te tuerais sur le champ, mais je n’ai pas envie de me retrouver en taule avec toi. Quoi que je pourrais dire que je tentais de me défendre. Tu crois qu’ils vont croire moi ou toi? » La jeune femme venait lui donner quelques coups de pieds dans les côtes. Il tentait de se défendre, mais aussi tôt, elle venait lui pointer son arme sur la tête. « -Ta gueule gros pervers. Je me venge juste pour toutes les jeunes filles dont tu as abusé.» Megan dans toute sa splendeur. Elle ne mâchait pas ses mots, surtout quand elle avait affaire à un homme comme lui. Alors qu’elle lui donnait un autre coup de pied, des pas se faisaient entendre plus loin. « -Merde.» Elle sortait en vitesse de la cellule, posant son arme dans son holster et elle fermait la cellule. Pas le temps de traîner. Elle se retournait pour partir et devant elle, Adrian, elle lui rentrait littéralement dedans. N’ayant pas eu le temps de cesser son avancée. Son regard se posait dans le sien et elle restait contre lui. La jeune femme bredouillait quelques mots. L’assurance qu’elle avait un instant plus tôt venait de s’envoler d’un coup. « -Adrian. Tu.. Tu fais quoi ici?»

Ennuyé au plus haut point, je regardais les stagiaires d'un œil sarcastique s'affairer à résoudre les cas études qu'on leur avait donné. La plupart de ces cas ne valaient d'ailleurs même pas un trois sur dix sur mon échelle de valeur, et se résolvait en à peine deux minutes, selon moi. Allez, disons dix pour les enquêteurs normaux. En bref, jamais les heures que mettait cette bande d'incapables. Exaspéré, je soupirai longuement : dire que c'était ça l'avenir de la police de nos jour. Une bande de bras cassés. Et le pire, c'était que je devais me les coltiner- ordre des hautes sphères. Ils espéraient me rendre un peu plus sociable, soit disant. La bonne blague.  « Avis à la population. Le police-sitting, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous ai accordé assez de mon temps comme ça. Rentrez chez vous, essayez de réfléchir aux cas- tant soit peu que soyez capable de réfléchir ou que vous ayez tout simplement un cerveau. Et, permettez moi d'en douter. Bref, celui qui me ramène pas au moins une dizaine d’hypothèses valables pour chaque cas aura affaire à moi. » Mais qu'avaient-ils donc à tous me regarder comme si je venais d'une autre planète ? J'avais pourtant utilisé un vocabulaire simple et accessible au moindre idiot, non ? Excédé, je repris la parole sur un ton joyeux et sarcastique.  « Vous avez besoin d'une invitation, peut-être ? » Les voilà qui s'affairaient enfin, comme des petites fourmis désorganisées. Quel manque de classe, de standing. Encore une fois, un profond et sombre ennui me pris à la vue de ces imbéciles bons à rien. Mauvais en tout. Comment faisait-donc James pour supporter de donner la leçon tous les jours aux nouveaux légistes qui- entre nous- n'étaient pas mieux que mes stagiaires. Cet homme et sa gentillesse étaient pour moi un mystère total et complet- l'exception qui confirmait la règle. Bien que je le soupçonnai de prendre un quelconque plaisir à exceller et briller dans son domaine. Il était perfectionniste le petit, et c'est ce qui me rendait sa présence moins insupportable que celle des autres.

Le calme était revenus dans mes locaux, bonheur. Ne pouvant rester assis à ne rien faire, je me mis en quête d'un dossier digne d'intérêt. Autant chercher une épine dans une meule de foin, soit dit en passant. Finalement, au bout d'une demi heure de recherches et une dizaine de dossiers sans intérêt résolus plus tard, je finis par trouvé un 8/10. Morte, tailladée de plusieurs coups de couteau. Troisième victime du genre. Mode opératoire : identique à Jack L'éventreur. Huuum, intéressant. Plongé dans cette lecture, certes morbide, mais plus que passionnante, je faillis ne pas remarquer l'ombre. Mais c'était sans compter mon incroyable sens de l'observation. Jetant un coup d’œil à ma montre, je souris, presque réjouis. Parfaitement à l'heure. Megan. Cela faisait plusieurs fois déjà que j'avais pu voir cette jolie furie brune à l’œuvre. Policière plus qu'acceptable- ce qui était vraiment un exploit selon mes critères, la jeune femme aimait se payer quelques heures supplémentaires non rémunérées. Elle s'amusait, en effet, à jouer à la justicière et châtier les violeurs en série. Projection de sa propre enfance. A chaque fois que je le pouvais, je m'amusais à me glisser silencieusement derrière elle et à l'observer. De la perversité mal placée ? Non, uniquement une soif de comprendre intarissable. Mon passe-temps favoris étant d'observer et de voir ce que personne d'autre n'aurait remarqué pour comprendre. Ce soir, ne faisant pas exception aux autres, je suivis la jolie brune silencieusement. « -Ta gueule gros pervers. Je me venge juste pour toutes les jeunes filles dont tu as abusé.» Dieu que cette fille n'était pas « douce et fragile », comme toutes les autres. J'appréciais cela énormément.

J'en avais marre de simplement observer. De plus, j'étais persuadé qu'aucun élément ne m'avait échappé. Aussi, décidais-je d'enfin entrer mon pion dans le jeu. Ça risquait fort d'être intéressant. Retournant donc rapidement et discrètement sur mes pas, je fis ensuite mine d'arriver bruyamment, afin que la demoiselle m'entende de loin. Chose qui ne se fit pas attendre, car je l'entendis jurer. Un sourire narquois naquit sur mes lèvres à l'entende de ce mot. Charmante, as ever.... Sortant ensuite en trombe, elle vint me percuter de plein fouet. La retenant, afin de ne pas la laisser tomber, je ne fis pourtant pas mine de la lâcher une fois qu'elle fut stabilisée. Cette femme était féline, charmante et me plaisait énormément. Alors, pourquoi m'en éloigner ? J'aimais ajouter de la tension à la partie d'échec qui se préparait. « -Adrian. Tu.. Tu fais quoi ici?» Souriant, prédateur, je pris un certain temps à répondre, savourant son trouble. Prise la main dans le sac. « Et bien, je me promenais, pardi ! Tout comme toi, j'imagine. » Le sarcasme, mon arme préférée. Passant ensuite un doigt taquin le long de son décolleté plus que provocateur, je repris la parole. « Le blanc te va à ravir... Bien qu'il ne soit pas approprié pour tes... Comment dire ?... Activités nocturnes. » Guidant son regard, mon doigt s'était arrêté sur une minuscule tâche de sang- quasi invisible- au niveau de son sein droit.  « Tu devrais faire attention, quelqu'un pourrait te surprendre. » J'avais murmuré ces dernières paroles, ma bouche contre son oreille, taquin et provocateur à la fois. J'aimais la pousser à bout, c'était plus fort que moi...